Rencontre avec le magicien Draco, avant la 3e étape du Dracomedy club à Forges-les-Eaux
Forges-les-Eaux. Vendredi 27 septembre 2019, au Chatam du Casino, la 3e étape de l’année du Dracomedy club sert de tremplin aux talents. Rencontre avec son créateur, le magicien normand Draco.
Publié par Paris-Normandie
Le 27/09/2019
Magicien, humoriste, comédien, mentaliste. L’artiste normand Draco a plus d’un tour dans sa boîte à malices ou plus d’une carte dans son jeu. Le Dracomedy club, concept qu’il a créé, résume à lui seul l’univers de la personnalité de l’artiste. Ce vendredi, au Chatam du Casino devenu la scène tremplin, se déroulera la 3e étape du Dracomedy club avant la finale programmée le 29 novembre.
La scène ouverte permet de découvrir et de faire connaître les talents normands. « L’idée phare est de permettre à des artistes amateurs ou confirmés de se produire sur une scène et offrir au public une face de leur univers », décrit Draco. Magie, humour, musique, le jury de professionnels aura à sélectionner les talents parmi ces trois disciplines, avec comme maître de cérémonie, Draco qui fera le show.
Une alchimie originale
« Tous les tours ratés c’est l’humour, et ce qui n’est pas drôle c’est la magie », déclame Draco avec son sourire communicatif. La palette du magicien est étoilée. Il a grandi aux côtés de deux de ses mentors, Hugues Protat et François Normag, bien connus à Forges-les-Eaux notamment pour être les créateurs du festival international de la magie. De l’humour dans la magie, une histoire au fil des tours, la réplique facile, l’improvisation innée, vivacité, dérision et poésie, Draco est une alchimie bien personnelle de tout cela. « J’ai mis un peu plus de moi en observant beaucoup, confie Draco. L’important, ce n’est pas ce que l’on fait, mais comment nous le faisons et avant tout qui nous sommes, ce que nous sommes va définir ce que nous avons envie de donner. Partager sa passion, les gens le ressentent. » C’est peut-être cela le secret de la magie, elle est universelle et fédératrice, « il n’y a pas de critère physique, intellectuel ».
Très jeune, la magie opère chez Draco et se greffe à lui comme une seconde peau. « À 7 ans, je me souviens d’une boîte de magicien dans laquelle il y avait la cape, le chapeau et un lapin en peluche. Je faisais des tours aux enfants de mon âge. Je me souviens du moment où, dans les yeux de mes parents, je suis devenu magicien. J’avais fabriqué un tour, lorsque mon père m’a demandé de le refaire, j’ai compris que j’avais réussi à l’illusionner. Depuis, je n’ai jamais cessé de croire au merveilleux, la magie, les arts forains, les arts du cirque, le cinéma fantastique… »
Draco passe de l’autre côté du miroir en observant, en apprenant les secrets de la magie, sa culture, son histoire originelle. « Savoir ce qui s’est fait avant permet de savoir ce que l’on pourra faire après », aime à dire Draco qui a su concevoir son propre savoir-faire, des numéros écrits comme des pièces de théâtre.
Dans un monde cartésien, le leitmotiv de l’artisan de l’illusion est de garder son âme d’enfant et de récréer l’étincelle dans les yeux des spectateurs en combinaison gagnante avec l’humour « qui procure aussi des émotions ». La connexion avec le public a une importance capitale pour Draco : « Nous vivons des moments d’insouciance. Avec les enfants, utiliser en magie leur jeu préféré, c’est un peu donner une deuxième vie à ce jeu. La vraie relation avec le public, ce sont les gens que nous avons pu marquer ».